Claude Rutault & Allan McCollum Collection of Four Perfect Vehicles on 43 Canvases, 2016
Spécifications
Sculpture, matériaux mixtes, 145 x 58 x 56 cm
Collection of Four Perfect Vehicles d'Allan McCollum
Email sur plâtre, circa 1990
49,5 x 22,9 x 21,6 cm chaque
43 Toiles préparées de Claude Rutault
58,4 x 55,9 cm chaque
Production
Pièce unique
Certificat signé par les artistes
Produit et publié par mfc-michèle didier en 2016
©2016 Claude Rutault & Allan McCollum et mfc-michèle didier
NB : Tous droits réservés. Aucune partie de cette édition ne peut être reproduite sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit sans la permission écrite de l'artiste et de l'éditeur.
À propos de À VENDRE, EXPOSITION :
Au commencement, une proposition. Celle de Claude Rutault faite à Allan McCollum. Repeindre une collection de Plaster Surrogates, de la même couleur que le mur sur lequel elle est accrochée.
Ce premier geste de peinture par Claude Rutault sur une œuvre d'Allan McCollum va se voir complété par deux autres actions.
La première action consiste en un empilement de toiles préparées destinées à servir de socle à une Collection of Four Perfect Vehicles d'Allan McCollum. La seconde s'inscrit dans la même démarche mais diffère à la fois dans le choix des toiles — puisqu'il s'agit de toiles de lin vierge, dites non peintes — et des œuvres qu'elles accueillent puisqu'il s'agit cette fois d'une Collection of Three Natural Copies from the Coal Mines of Central Utah de 1994-1995.
La proposition se résume donc ainsi : Claude Rutault sur Allan McCollum puis Allan McCollum sur Claude Rutault. Mais bien plus qu'une proposition, il s'agit en réalité d'un nouvel énoncé aux « définitions/méthodes », terme utilisé par Claude Rutault dès 1973 pour désigner les écrits fixant les « conditions d'existence » de ses œuvres.
Avec À VENDRE, EXPOSITION à la galerie mfc-michèle didier, Claude Rutault pousse le geste de peinture à l'extrême, questionne les limites de l'œuvre collaborative, met à mal le concept de paternité pour réouvrir le champ des possibles. Dés lors, titres originaux et individuels n'ont plus lieu d'être. L'exposition bien qu'articulée en trois parties (Partie 1, Partie 2, Partie 3) ne forme qu'une seule et unique œuvre. Indissociable. C'est d'ailleurs ce que le panneau sur la vitrine de la galerie, signale au visiteur et potentiel preneur en charge :
A VENDRE EXPOSITION
Claude Rutault s/Allan McCollum
Allan McCollum s/Claude Rutault
du 1er avril au 10 juin 2013
S'ADRESSER ICI
Rappelant avec humour la série des peintures À VENDRE, clin d'œil au panneau immobilier décroché par l'artiste lors de l'achat de sa maison rue Clavel, cette « annonce publicitaire » assume son caractère commerciale. L'œuvre exposée est à vendre, elle cherche un acquéreur. Son statut en tant qu'objet commercialisable est d'ailleurs intrinsèquement lié aux conditions de son existence en tant qu'œuvre d'art. On pourrait même dire que sans acquéreur l'œuvre en question n'a pas de réelle existence.
Avec À VENDRE, EXPOSITION, Claude Rutault se joue donc une fois encore et avec malice du marché de l'art et de ses acteurs. Mais au-delà de ce désir de détachement se cache peut-être une stratégie consolatrice. Avec « Une toile tendue sur châssis peinte de la même couleur que le mur sur lequel elle est accrochée », c'est la promesse d'une réactivation, d'une œuvre en perpétuelle transformation puisque repeinte au grès des déménagements et aménagements qui vient contrer une mort certaine. Mais Claude Rutault ne s'attache pas uniquement à contrer la mort de ses propres œuvres, il s'occupe également de celles des autres, celles d'Allan McCollum notamment.
Avec À VENDRE, EXPOSITION Claude Rutault et Allan McCollum tentent collectivement de contrer les effets du temps sur les œuvres de leur production respective.