Cari Gonzalez-Casanova Invisibles Cities, 2024
Spécifications
26 cartes postales
10,5 x 14,8 cm chacune
Étui : carton noir, estampage en encre de couleur grise
12 x 16 cm x 2,5 cm
Limité à 7 exemplaires + 1 E.A. + 1 exemplaire H.C.
Accompagné d'un certificat de l'artiste
L'artiste pluridisciplinaire Cari Gonzalez-Casanova recueille les descriptions des destinations de voyage rêvées des personnes qu'elle a pu rencontrer et interroger. Grâce à des conversations enregistrées, elle capture leurs mots, leurs visions, leurs rêves et leurs sensations imaginaires de ces lieux. En utilisant des outils de l'IA, elle génère alors avec leurs mots des images artificielles de ces lieux réels que CGC transforme ensuite en cartes postales. Au dos de ces cartes postales, une phrase que l'IA n'a pas réussi à traduire en image apparaît.
Intéressé par les phénomènes entourant le langage ; ses limites à transmettre des états de perception complexes, la subjectivité de la traduction et le rôle central que le langage occupe dans la génération d'images d'IA, CGC a soumis les descriptions fantasmées de villes au générateur d'images d'IA en français et ensuite en anglais. Cet exercice a révélé des biais culturels intéressants dans le langage algorithmique comme la tendance de l'IA à générer une image d'une ville de type européen lorsque le prompt est en français, contrairement à l'image générée avec un prompt en anglais qui est assez proche de la ville décrite (mais pas nommée). La complexité et la subjectivité des récits ont aussi mis à l'épreuve l'incapacité de l'IA à traduire les expressions sensorielles et poétiques de nos récits fantasmés, ce qui a donné des images qui omettent certains détails.
Son projet Invisible Cities tire son titre du livre emblématique d'Italo Calvino, publié en 1972, qui explore les possibilités illimitées de l'imagination à travers les descriptions des villes visitées par Marco Polo. À travers les objets, les dessins et les vidéos produits pendant sa résidence, elle explore le sujet du tourisme et la manière dont nous construisons une mythologie d'un lieu, les émotions des objets et la nostalgie ou même la mélancolie qui se forme parfois autour d'objets ou d'images de choses et de lieux pour lesquels nous avons construit un caractère émotionnel complexe. «Je m'intéresse également aux phénomènes qui se produisent dans les lieux touristiques ; comment un lieu peut parfois s'adapter aux fantasmes des touristes, créant des expériences fabriquées qui brouillent les frontières entre une «expérience authentique», dans laquelle nos sensibilités et nos souvenirs personnels participent à notre perception d'une situation, et une expérience que l'on peut qualifier de fabriquée, dans laquelle nous avons du mal à ignorer l'influence d'un récit médiatisé de cette même situation».
22,5 x 19,7 x 5,4 cm
120 x 120 x 120 cm
Pièce unique
108 x 120 x 162 cm
Pièce unique
Dimensions variables
Pièce unique
Dimensions variables
Pièce unique
Dimensions variables
Pièce unique
Dimensions variables
Pièce unique