A Vendre, exposition - Exposition | mfc-michèle didier | Paris - Bruxelles - PARIS
Exposition du 1er avril au 18 juin 2016
Vernissage le 31 mars 2016 de 18h à 19h en présence des artistes
mfc-michèle didier a le plaisir de présenter en avant-première une proposition inédite et exceptionnelle, fruit d'une collaboration entre l'artiste français Claude Rutault et l'artiste américain Allan McCollum.
Au commencement, une proposition. Repeindre ce qui a déjà été peint. Recouvrir plâtre et peinture émaillée. Appliquer à nouveau la couleur pour que le substitut de cadre, de Marie-Louise et de ce qui semble avoir été un jour image disparaisse pour mieux refaire surface, devenir support.
Au commencement donc, une proposition. Celle de Claude Rutault faite à Allan McCollum. Repeindre une Collection of Plaster Surrogates, de la même couleur que le mur sur lequel elle est accrochée.
Ce premier geste de peinture par Claude Rutault sur une ?uvre d'Allan McCollum va se voir, au cours des échanges préparatoires entre les deux artistes, complété par deux autres actions. Deux actions qui vont renverser le principe initial de superposition de l?un sur l?autre.
La première action consiste en un empilement de toiles préparées destinées à servir de socle à une Collection of Four Perfect Vehicles d?Allan McCollum. La seconde s?inscrit dans la même démarche mais diffère à la fois dans le choix des toiles ? puisqu?il s?agit de toiles de lin vierge, dites non peintes ? et des ?uvres qu?elles accueillent ? puisqu?il s?agit cette fois d?une Collection of Three Natural Copies from the Coal Mines of Central Utah de 1994-1995.
La proposition se résume donc ainsi: Claude Rutault sur Allan McCollum puis Allan McCollum sur Claude Rutault. Mais bien plus qu?une proposition, il s?agit en réalité d?un nouvel énoncé aux «définitions/méthodes», terme utilisé par Claude Rutault dès 1973 pour désigner les écrits fixant les «conditions d?existence*» de ses ?uvres.
Avec À VENDRE, EXPOSITION à la galerie mfc-michèle didier, Claude Rutault pousse le geste de peinture à l?extrême, questionne les limites de l??uvre collaborative, met à mal le concept de paternité pour réouvrir le champ des possibles. Dés lors, titres originaux et individuels n?ont plus lieu d?être. L?exposition bien qu?articulée en trois parties (Partie 1, Partie 2, Partie 3) ne forme qu?une seule et unique ?uvre. Indissociable. C?est d?ailleurs ce que le panneau sur la vitrine de la galerie, signale au visiteur et potentiel preneur en charge:
A VENDRE
EXPOSITION
CLAUDE RUTAULT/s
ALLAN MCCOLLUM
ALLAN MCCOLLUM/s
CLAUDE RUTAULT
DU 01 AVRIL AU 18 JUIN 2016
S'ADRESSER ICI
Rappelant avec humour la série des peintures À VENDRE, clin d??il au panneau immobilier décroché par l?artiste lors de l?achat de sa maison rue Clavel, cette «annonce publicitaire» assume son caractère commerciale. L??uvre exposée est à vendre, elle cherche un acquéreur. Son statut en tant qu?objet commercialisable est d?ailleurs intrinsèquement lié aux conditions de son existence en tant qu??uvre d?art. On pourrait même dire que sans acquéreur l??uvre en question n?a pas de réelle existence.
Avec À VENDRE, EXPOSITION, Claude Rutault se joue donc une fois encore et avec malice du marché du l?art et de ses acteurs. Mais au-delà de ce désir de détachement ? «d?une certaine manière, je fais tout pour que les peintures m?échappent*» ? se cache peut-être une stratégie consolatrice. Avec «Une toile tendue sur châssis peinte de la même couleur que le mur sur lequel elle est accrochée», c?est la promesse d?une réactivation, d?une ?uvre en perpétuelle transformation puisque repeinte au grès des déménagements et aménagements qui vient contrer une mort certaine. Mais Claude Rutault ne s?attache pas uniquement à contrer la mort de ses propres ?uvres, il s?occupe également de celles des autres, celles d'Allan McCollum notamment.
Dès lors, le choix de Claude Rutault d?intégrer à l?exposition une Collection of Three Natural Copies from the Coal Mines of Central Utah se révèle loin d?être anodin. Après tout, l?emprunte ne résout-elle pas la question du manque, de la perte, de ce qui n?est plus? La trompeuse reproduction à l?infini des Collection of Four Perfect Vehicles ne cherche-t-elle pas déjouer les dangers de l?unicité de l??uvre?
Avec À VENDRE, EXPOSITION Claude Rutault et Allan McCollum tentent collectivement de contrer les effets du temps sur les ?uvres de leur production respective.
Au commencement donc, une proposition. Celle de Claude Rutault faite à Allan McCollum. S?en suit une acception. Une acceptation qui traduit le profond respect de l?un envers l?autre mais finalement aussi, de l?autre envers l?un.
Exposition du 1er avril au 18 juin 2016
Vernissage le 31 mars 2016 de 18h à 19h en présence des artistes
mfc-michèle didier a le plaisir de présenter en avant-première une proposition inédite et exceptionnelle, fruit d'une collaboration entre l'artiste français Claude Rutault et l'artiste américain Allan McCollum.
Au commencement, une proposition. Repeindre ce qui a déjà été peint. Recouvrir plâtre et peinture émaillée. Appliquer à nouveau la couleur pour que le substitut de cadre, de Marie-Louise et de ce qui semble avoir été un jour image disparaisse pour mieux refaire surface, devenir support.
Au commencement donc, une proposition. Celle de Claude Rutault faite à Allan McCollum. Repeindre une Collection of Plaster Surrogates, de la même couleur que le mur sur lequel elle est accrochée.
Ce premier geste de peinture par Claude Rutault sur une ?uvre d'Allan McCollum va se voir, au cours des échanges préparatoires entre les deux artistes, complété par deux autres actions. Deux actions qui vont renverser le principe initial de superposition de l?un sur l?autre.
La première action consiste en un empilement de toiles préparées destinées à servir de socle à une Collection of Four Perfect Vehicles d?Allan McCollum. La seconde s?inscrit dans la même démarche mais diffère à la fois dans le choix des toiles ? puisqu?il s?agit de toiles de lin vierge, dites non peintes ? et des ?uvres qu?elles accueillent ? puisqu?il s?agit cette fois d?une Collection of Three Natural Copies from the Coal Mines of Central Utah de 1994-1995.
La proposition se résume donc ainsi: Claude Rutault sur Allan McCollum puis Allan McCollum sur Claude Rutault. Mais bien plus qu?une proposition, il s?agit en réalité d?un nouvel énoncé aux «définitions/méthodes», terme utilisé par Claude Rutault dès 1973 pour désigner les écrits fixant les «conditions d?existence*» de ses ?uvres.
Avec À VENDRE, EXPOSITION à la galerie mfc-michèle didier, Claude Rutault pousse le geste de peinture à l?extrême, questionne les limites de l??uvre collaborative, met à mal le concept de paternité pour réouvrir le champ des possibles. Dés lors, titres originaux et individuels n?ont plus lieu d?être. L?exposition bien qu?articulée en trois parties (Partie 1, Partie 2, Partie 3) ne forme qu?une seule et unique ?uvre. Indissociable. C?est d?ailleurs ce que le panneau sur la vitrine de la galerie, signale au visiteur et potentiel preneur en charge:
A VENDRE
EXPOSITION
CLAUDE RUTAULT/s
ALLAN MCCOLLUM
ALLAN MCCOLLUM/s
CLAUDE RUTAULT
DU 01 AVRIL AU 18 JUIN 2016
S'ADRESSER ICI
Rappelant avec humour la série des peintures À VENDRE, clin d??il au panneau immobilier décroché par l?artiste lors de l?achat de sa maison rue Clavel, cette «annonce publicitaire» assume son caractère commerciale. L??uvre exposée est à vendre, elle cherche un acquéreur. Son statut en tant qu?objet commercialisable est d?ailleurs intrinsèquement lié aux conditions de son existence en tant qu??uvre d?art. On pourrait même dire que sans acquéreur l??uvre en question n?a pas de réelle existence.
Avec À VENDRE, EXPOSITION, Claude Rutault se joue donc une fois encore et avec malice du marché du l?art et de ses acteurs. Mais au-delà de ce désir de détachement ? «d?une certaine manière, je fais tout pour que les peintures m?échappent*» ? se cache peut-être une stratégie consolatrice. Avec «Une toile tendue sur châssis peinte de la même couleur que le mur sur lequel elle est accrochée», c?est la promesse d?une réactivation, d?une ?uvre en perpétuelle transformation puisque repeinte au grès des déménagements et aménagements qui vient contrer une mort certaine. Mais Claude Rutault ne s?attache pas uniquement à contrer la mort de ses propres ?uvres, il s?occupe également de celles des autres, celles d'Allan McCollum notamment.
Dès lors, le choix de Claude Rutault d?intégrer à l?exposition une Collection of Three Natural Copies from the Coal Mines of Central Utah se révèle loin d?être anodin. Après tout, l?emprunte ne résout-elle pas la question du manque, de la perte, de ce qui n?est plus? La trompeuse reproduction à l?infini des Collection of Four Perfect Vehicles ne cherche-t-elle pas déjouer les dangers de l?unicité de l??uvre?
Avec À VENDRE, EXPOSITION Claude Rutault et Allan McCollum tentent collectivement de contrer les effets du temps sur les ?uvres de leur production respective.
Au commencement donc, une proposition. Celle de Claude Rutault faite à Allan McCollum. S?en suit une acception. Une acceptation qui traduit le profond respect de l?un envers l?autre mais finalement aussi, de l?autre envers l?un.
Œuvres présentées
Installation, dimensions variables
Sculpture, Matériaux mixtes,
145 x 58 x 56 cm